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Congé paternité : quelle stratégie pour la gauche genevoise ?

Dimanche 29 Mai 2016

Après un projet de loi cantonal rejeté par le Parlement, la gauche genevoise mise tout sur l’initiative populaire qui vient d’être lancée au niveau fédéral et qui vise à accorder un congé paternité aux nouveaux pères. Si cette dernière n’aboutit pas, la gauche envisagera probablement une initiative populaire cantonale.


Genève a récemment raté une occasion d’être à nouveau pionnière en matière de droit familial, comme elle l’avait été pour le congé maternité en 2001. Un projet de loi sur le congé paternité et parental, lancé par les Verts et soutenu par les Socialistes, Ensemble à Gauche et le PDC, a été rejeté à huit voix près par le Grand Conseil en février dernier. Ce projet prévoyait d’instaurer six mois de congé parental, dont au moins deux semaines de congé pour le père, en adaptant la loi sur les allocations pour perte de gain (LAPG) et le Code des obligations.
Ce projet de loi cantonal ayant échoué devant le Parlement, la gauche genevoise place désormais tous ses espoirs dans l’initiative populaire lancée au niveau fédéral ce mardi 24 mai par une large alliance emmenée par Travail.Suisse. Ce nouveau projet prévoit 20 jours de congé paternité, dont les jours peuvent être pris séparément de manière flexible durant l’année qui suit la naissance de l’enfant.
Carole-Anne Kast, présidente du PS à Genève s'engage d'ores et déjà:  « Pour la première fois, le peuple suisse va pouvoir s’exprimer sur le congé paternité. Nous misons donc tout sur cette initiative populaire et nous ferons notre possible pour qu’elle soit acceptée. » Frédérique Perler, vice-présidente du parti cantonal des Verts fait le même constat : « les initiatives parlementaires pour le congé paternité se heurtent depuis des années au droit fédéral. C’est pourquoi l’initiative populaire est la seule solution qui se profile pour le moment ».
Si l’initiative fédérale venait à être rejetée par le peuple suisse, la suite des évènements dépendra du score obtenu à Genève. « Si cette initiative est refusée mais que les Genevois s’expriment favorablement à ce projet, il est possible que nous lancions une initiative populaire au niveau cantonal », conclut Carole-Anne Kast. Même son de cloche du côté d’Ensemble à Gauche, avec Jocelyne Haller : « une évaluation de la participation genevoise sera faite suite aux résultats de l’initiative populaire, pour revenir avec une stratégie adéquate ».
Législation fédérales ou cantonales, les pères genevois auront dans tous les cas plusieurs années à attendre avant qu’un projet de loi ne soit concrètement mis en place !
 

Sophie Cusin


L’Ecole de Iournalisme et de Communication de Genève

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